Une SCOP-CAE
C'est quoi une SCOP ?
C’est une Société Coopérative et Participative, c’est-à-dire un regroupement de travailleurs salariés qui mettent en commun les moyens de production. Les décisions importantes sont votées, et chaque salarié-coopérateur détient une voix, quelle que soit la quantité du capital détenu. Le capital peut être ouvert à des associés extérieurs à la SCOP, mais pas à plus de 49%, et 35% du droit de vote, afin de garantir aux salariés-coopérateurs la majorité.
Ce statut est tout à fait singulier dans le monde agricole. Il existe aujourd'hui une quarantaine de coopératives en France sous ce statut (ou celui de SCIC très proche).
C'est quoi une CAE ?
La Coopérative d’Activité et d’Emploi est une forme coopérative qui propose un statut “d’entrepreneur salarié” permettant à des indépendants de percevoir un salaire et de bénéficier de la couverture sociale d’un salarié classique.
Plus qu’une cohabitation forcée par la mutualisation des moyens de production, c’est un partage quotidien des réalités agricoles en une véritable synergie humaine où personne n’est livré à lui même tout en étant libre de ses choix professionnels.
Pourquoi créer une ferme en SCOP ?
"Le paysan devient un salarié dans le sens noble du terme : il est libre de ses décisions mais il est protégé socialement"
Le fait d’être associé-coopérateur permet, contrairement aux statuts agricoles classiques, d’avoir une bien meilleure couverture sociale : droit au chômage, meilleure retraite notamment.
Face à l'enjeu de renouvellement des générations en agriculture, la SCOP offre une grande facilité d'installation. C'est une solution sécurisante pour les néo-agriculteurs qui ont des carrières morcelées. La SCOP, grâce à la mutualisation de l'outil de production permet ainsi de devoir apporter moins de capital pour s'installer. Au delà de cet avantage, c'est aussi les fonctions support administratives, la commercialisation qui est partagée et facilitée : les paysans sortent de l'isolement.
À travers ce statut, nous sortons de la logique de capitalisation autour de l'outil de production et nous facilitons installation et transmission.
Enfin, ce modèle nous offre une plus grande flexibilité pour ajouter des activités non-agricoles à notre projet. Il en a été ainsi de la friperie qui s'est installée quelques temps à la ferme.
Nous travaillons, avec le réseau Fermes Partagées dont nous sommes coopérateurs, à favoriser le développement de ce modèle.
Nous souhaitons faire évoluer la réglementation en vigueur pour que nos structures perçoivent toutes les aides habituellement dédiées aux exploitations agricoles et dont nous sommes pour partie privés.